La cité-jardin de « La Bonne Dame de l’Orme »
Les prémices du projet de construction d’une cité ouvrière sur Vauzelles remontent à 1919, sous l’impulsion du Colonel Rimailho, l’un des dirigeants de la Compagnie Générale de Construction et d’Entretien du Matériel de Chemin de Fer (C.G.C.E.M), à laquelle venait d’être confiée l’exploitation des ateliers de réparation des locomotives de Paris installés à Vauzelles depuis 1911.
Prévue dès le départ pour être dotée de tous les services administratifs et sociaux, dans le souci du confort et du bien-être de ses habitants ; mairie, Postes, écoles, église, commerces mais aussi terrains de sports, espaces verts, larges rues et trottoirs arborés, etc. ; elle a été imaginée selon le principe de la cité-jardin, dont elle est, de part sa superficie et ses équipements collectifs, une application d’une rare ampleur en France.
Cas unique par sa forme mais surtout par sa pensée, la cité-jardin de « la bonne dame de l’orme » a vu le jour grâce à l’architecte Georges Hennequin qui œuvra à sa conception en y intégrant les idées du Colonel Rimailho. Ce ne sont pas moins de 350 maisons (pour 587 logements) qui seront construites en 8 phases de 1920 à 1931. Couplées à ses équipements collectifs nombreux pour l’époque, elle offrait à ses habitants à la fois, collègues, voisins et amis, une vie de quartier presque villageoise, en constituant un ensemble autonome…entouré de champs.
Véritable levier de l’expansion de la ville, sans laquelle Varennes-Vauzelles serait certainement resté Varennes-les-Nevers, la cité-jardin a su traverser le temps en conservant ses caractéristiques et son architecture si particulières et constitue un élément important mais encore méconnu de l’urbanisme français qui ne demande qu’à se laisser découvrir.
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